Article : Assurance

Complémentaires: faut-il fuir les produits fermés ?

28.2.2018, Joy Demeulemeester / Le droit du libre passage n’est pas limité dans le temps. Photo: shutterstock.com

Les portefeuilles d’assurance ont une vie limitée. Après quoi le client est aiguillé vers du neuf et du plus cher.



Dur, dur de vieillir! Privés de campagnes publicitaires, boudés par les courtiers, les «vieux» produits d’assurances complémentaires tombent peu à peu dans l’oubli. Et faute de nouveaux assurés, les caisses finissent par les fermer, c’est-à-dire ne plus les proposer à la clientèle. Les anciens assurés, eux, peuvent les garder.

Tel fut le sort cruel réservé au produit Natura R3 d’Assura, un vestige de feu Supra, en fin d’année. Mais d’autres fermetures nous ont aussi été signalées par des consommateurs inquiets du côté du Groupe Mutuel.

Lors de la fermeture d’un portefeuille de complémentaire, l’Ordonnance sur la surveillance des caisses maladie prévoit (art. 156 OS) que les assurés ont le droit de conclure, en remplacement, un autre contrat pour un produit aussi équivalent que possible auprès du même groupe d’assurances. Le passage d’une assurance à l’autre est libre: pas de questionnaire de santé et la prime est calculée en fonction de l’âge du client lorsqu’il a conclu le premier contrat. Enfin, l’assureur a l’obligation d’informer de ce droit de libre passage au plus vite après la fermeture de l’ancien produit.

Dans l’exemple de Natura R3, Assura a proposé non pas une, mais deux complémentaires, soit Natura et Complementa Extra. Problème: l’équivalence est très approximative et les primes cumulées sensiblement plus élevées.

Renseignements pris auprès de la Finma, l’autorité de surveillance des assurances complémentaires, l’assureur dispose d’une certaine liberté dans l’application de l’art. 156 de l’Ordonnance. Cependant, le respect du principe d’équivalence pourrait ici être remis en question par l’assuré qui, devant un tribunal compétent, pourrait obtenir l’avis contraignant d’un juge et une jurisprudence sans doute utile. Il n’est d’ailleurs pas impossible que la FRC accompagne à l’avenir un assuré dans cette démarche. En attendant, faut-il rester dans un produit fermé ou migrer vers les nouveaux? La bonne nouvelle est que le droit de libre passage n’est pas limité dans le temps et qu’il est possible de réfléchir avant de sauter le pas (lire ci-dessous). Rester dans un portefeuille d’assurance fermé n’est toutefois pas intéressant à long terme, car il s’agit d’une coquille vide, dont les primes s’élèveront.

Choisir un nouveau portefeuille, c’est, chez Assura par exemple, accepter des prestations plus restrictives pour les médecines naturelles, les médicaments hors liste et l’aide ménagère. En revanche, la prise en charge des frais d’ambulance, de sauvetage et la chirurgie corrective de la vue est meilleure. Il n’y a donc pas un bon et un mauvais produit, mais de nombreuses différences, y compris de prix.

Conseils

 Aides à la décision

Pour mener votre réflexion, vous devez avoir en main les conditions générales des produits d’assurances (à télécharger sur le site des assureurs ou à vous faire envoyer). Ou faire appel à un courtier certifié cicero.ch avec lequel vous ne signerez surtout rien le jour même.

De quelles couvertures ai-je besoin? De quelles prestations parmi celles décrites?
Mon thérapeute préféré est-il reconnu par la nouvelle police?
Pourrais-je trouver mieux dans une autre caisse (bonne santé indispensable)?
Puis-je courir le risque de constituer moi-même une épargne santé pour ces prestations, en versant une somme équivalente à la prime sur un compte?

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Interpellation des grands distributeurs

 
Nous demandons aux distributeurs

  • cesser le marketing agressif sur les fraises, mais également sur d’autres denrées hors saison, que ce soit en rayon ou dans les différentes publications destinées à vos clients (catalogues, magazines, journaux, newsletter, etc.) ;
  • renoncer à disposer les fraises espagnoles aux endroits stratégiques de vos points de vente, à savoir en face de l’entrée, sur des ilots dédiés, ou en tête de gondoles ;
  • ne pas recourir à des mises en scène pour vendre la fraise hors saison (à savoir jusqu’en avril), en l’associant par exemple à de la crème et des tartelettes. Une demande valable aussi pour d’autres denrées, comme les asperges du Pérou associées à de la mayonnaise, viande séchée ou autre ;
  • indiquer clairement, de manière bien visible et transparente le pays de provenance ainsi que les noms des producteurs de fraises importées, que ce soit sur les affichettes qui accompagnent ces fruits en rayon, dans les publicités ou sur le dessus des barquettes ;
  • ne plus utiliser de formulations qui peuvent induire en erreur le consommateur sur la saison de la fraise en Suisse. Une demande valable pour la mise en rayon, ainsi que toute publication ;
  • être en mesure de prouver toute allégation de durabilité concernant l’assortiment.

Les dates de la tournée romande #Ramènetafraise

29.05.21Marché de Boudry (NE)
01.06.21Marché de Neuchâtel (NE)
02.06.21Marché de La Chaux-de-Fonds (NE)
04.06.21Marché de Fleurier (NE)
05.06.21Gare de Lausanne (VD)
12.06.21Gare de Genève (GE)
08.06.21Place fédérale (BE)
12.06.21Marché de Delémont (JU)
15.06.21Gare de Delémont (JU)
19.06.21Marché de Fribourg (FR)
27.09.21Festi’Terroir Genève (GE)
28.08.21Festi’Terroir Genève (GE)
28.08.21Objectif Terre Lausanne (VD)
29.08.21Festi’Terroir Genève (GE)
29.08.21Objectif Terre Lausanne (VD)
09.09.21Semaine du goût Sion (VS)
25.09.21Concours suisse des produits du terroir Courtemelon (JU)
26.09.21Concours suisse des produits du terroir Courtemelon (JU)
05.10.21Les Jardins du Flon, à Lausanne (VD)
16.10.21Epicerie fine Côté Potager, à Vevey (VD)