6.6.2017, Anne Onidi / Photo: JiriCastka/shutterstock.com
Notre test montre de grandes disparités, tant au niveau de la qualité des cellules solaires que des batteries.
A la belle saison, les créatures du genre humain ne sont plus seules à recharger leurs batteries au soleil… Leurs compagnons technologiques aussi. En 2009, notre test de chargeurs solaires (FRC Magazine N°20) avait révélé de grosses faiblesses, laissant augurer une belle marge d’amélioration. Alors, quoi de neuf huit ans plus tard? C’est ce que nous avons examiné sur un échantillon de dix appareils.
Assis, couché, debout
Pour évaluer le rendement des panneaux solaires (lire encadré), notre laboratoire a mesuré l’énergie assimilée après une journée ensoleillée et une journée nuageuse. Comme ces systèmes sont transportables, nos experts ont simulé trois orientations différentes: à plat au sol, à 45° (comme sur la paroi d’une tente, par exemple) et en suspension derrière une fenêtre. Verdict: c’est la première position (à plat au sol) qui permet d’obtenir un rendement sensiblement meilleur. Reste qu’un mauvais panneau solaire offrira toujours de mauvaises prestations, quelle que soit l’orientation. Et sur ce point-là, trois appareils se démarquent négativement: avec des rendements de 2%, 4% et 6%, les modèles de SBS, Go- Pole et SIS sont clairement à déconseiller.
Côté terrain, nous avons noté la facilité d’utilisation en fixant les panneaux à un sac à dos, en les suspendant et en les positionnant au sol. Lanterne rouge en la matière, le chargeur Aukey doit sa mauvaise note à sa structure digne d’une brique, impossible à accrocher. A l’opposé, le Goal Zero se démarque par une conception très pratique et des finitions soignées.
A l’exception du Power Traveller, tous les modèles possèdent une batterie, dont nous avons évalué la qualité. Pour commencer, notre laboratoire a mesuré leur capacité utile, c’est-à-dire la quantité d’énergie qu’elles sont capables de restituer. Les batteries des modèles Aukey et Steffen sont les plus généreuses en la matière. Pour estimer leur durée de vie, notre laboratoire a appliqué ce raisonnement simple: plus on utilise une batterie dans son entière capacité, plus vite elle s’use. Nous avons donc mis en relation la capacité utile et la capacité totale de nos neuf modèles, de manière à les comparer. Là, GoPole et SIS se démarquent positivement alors que Steffen et SBS obtiennent les moins bons résultats.
Fabricants méritants… ou pas
En huit ans, certains fabricants, peu nombreux, en ont donc profité pour mettre au point des produits épatants, alors que d’autres continuent à vendre des appareils dont on peine à capter les bénéfices. Autant le savoir avant de faire une acquisition, surtout que les gagnants du test ne sont pas les plus onéreux. En voilà, une belle nouvelle ensoleillée!
Cet article est paru dans FRC Mieux choisir sous le titre «Chargeur solaire: tombez dans le bon panneau!»