3.10.2024, Aurélie Gigon
Des entreprises qui vantaient se servir de l'intelligence artificielle pour promettre de meilleures performances ont été condamnées aux États-Unis. Une pratique qui pourrait aussi arriver en Suisse.
Après le greenwashing, stratégie de marketing basée sur une utilisation fallacieuse d’arguments écologiques, on parle désormais aussi d’AI-washing quand des publicités vantent des services basés sur l’intelligence artificielle (IA ou AI en anglais), supposément plus performants et plus rapides, alors que les prestataires concernés n’utilisent en réalité pas cette technologie.
Aux États-Unis, une enquête de la Securities and Exchange Commission, à savoir le gendarme boursier américain, a récemment révélé une tromperie de la part de deux sociétés qui se vantaient d’utiliser des algorithmes liés à l’intelligence artificielle, notamment pour faire des prévisions financières, alors qu’il n’en était rien. Elles se sont vu infliger des amendes de plus de 100 000 dollars chacune.
La Loi suisse aussi
Cette pratique serait également punissable chez nous. La Loi contre la concurrence déloyale permet en effet de sanctionner toute personne qui fournit des indications inexactes ou fallacieuses sur elle-même ou ses prestations. Les autorités judiciaires suisses n’ont pas été confrontées à des cas d’AI-washing pour le moment, mais la tendance est à suivre.