Facturation

Les entreprises se passent du papier

De plus en plus de sociétés font désormais payer les factures imprimées. Le procédé ne fait pas l’unanimité auprès des consommateurs.
Argent Factures et poursuites

Archive · 09 octobre 2012

Facture électronique et rappel par courrier, vous trouvez simple?! Photo: Evgeny Karandaev/shutterstock.com

Payer pour recevoir une facture papier, un comble? Le procédé est pourtant devenu des plus courants dans les entreprises. L’argument est avant tout économique; le coût d’émission d’une facture traditionnelle, frais de postage compris, étant plus onéreux que celui d’une facture électronique. Autres avantages mis en avant par les firmes: l’e-facture est sécurisée, facile à traiter, à payer et à classer. Et plus respectueuse de l’environnement.

Mais les pratiques diffèrent d’une entreprise à l’autre. Certaines, comme les Services Industriels de Genève, laissent encore le choix aux clients et ne prennent pas de frais sur les factures papier. D’autres, comme Cablecom, font débourser 1 fr. 50 par mois à celui qui souhaite continuer à recevoir du courrier. Il est ainsi poussé à passer à une facturation par e-mail. «On observe que trois clients sur cinq préfèrent rester avec le papier», confie Andreas Werz, porte-parole de Cablecom.

30% des clients d’Orange passent à l’e-facture

Orange, qui expédie chaque année plus de 9 millions de feuilles sous la forme de factures mensuelles, a changé de politique depuis le 1er septembre 2012, en incitant activement les clients à passer à la caisse de l’e-facture, reçue directement sur leur e-banking. La facture électronique est gratuite, et les clients qui optent pour cette méthode reçoivent même un crédit de 2 francs par facture durant six mois. En revanche, s’ils souhaitent recevoir du courrier, il leur en coûtera 2 francs par pièce et 5 francs pour une facture détaillée. Conséquence: un client de l’opérateur sur trois a opté pour des factures mensuelles électroniques.

De son côté, le Groupe Bernard Nicod facture 40 francs par an pour les envois papier et propose à ses locataires depuis juin 2010 une solution sans frais, en payant par ordre permanent ou LSV/SDB. «Si nous n’imprimons plus de factures, nous économisons près de 50 000 francs par an», explique Benoît Thalmann, directeur financier du Groupe Bernard Nicod. Quant à la facturation électronique, elle est encore à l’étude.

Enfin, chez M-Budget, pour la téléphonie, les clients ont le choix entre une facture papier ou en format électronique par e-mail. Sans coût. Mais pour le service DSL, l’entreprise impose la voie virtuelle. De plus, si le paiement par recouvrement direct (LSV et Debit Direct) est exempté de frais, toute autre forme de paiement peut coûter 1 fr. 50 au consommateur, même un paiement par internet, ce qui est peu compréhensible! «Les économies sur les factures nous permettent de réduire les coûts du service DSL avec des abonnements moins chers», avance Martina Bosshard, porte-parole de Migros.

A vous de jouer! Quelles entreprises ont-elles décidé de se passer de papier? A quelles conditions? Faites-nous part de vos expériences.

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