14 février
La Saint-Valentin voit rouge
Archive · 02 février 2016

«Notre métier, c’est l’éphémère.» C’est ainsi que Marinette Déglise, responsable du magasin Meylan Fleurs à Lausanne, définit sa profession. Car les fleurs sont périssables, comme le chantait si bien Brel. Pour autant, Messieurs, offrir des bonbons à la Saint-Valentin passerait pour une énorme faute de goût!
Rose rouge, la star
Incontournable, c’est la «déclaration d’amour» par excellence. Elle se décline en coeur, tressé en osier, et en pétales. «Depuis trois ou quatre ans, les sachets de pétales sont très demandés, surtout par les jeunes.» On les sème sur la table, au bord de la baignoire et, comme un Petit Poucet polisson, jusqu’au lit. On peut aussi faire preuve d’imagination: «Le bouquet chic, c’est un mélange de rouge et de blanc, des roses rouges avec un lys blanc ou du viburnum, en forme de boule de neige», suggère Michèle Pousaz, fleuriste chez Daphné Fleurs à Prilly (VD). Mais jamais, au grand jamais, n’achetez de roses jaunes: elles symbolisent l’infidélité.
Osez le printemps
«A la Saint-Valentin, tout ce qui est rouge prend l’ascenseur», souligne Michèle Pousaz. Le prix des roses peut aisément doubler, et d’autres suivent, comme celui des germinis rouges. Cela s’explique par la demande, mais aussi par le climat: une rose a autant sa place en février, où l’ensoleillement est le plus faible, qu’un Mondial en décembre; il faut donc chauffer les serres pour que ces millions de fleurs arrivent à éclosion pile au 14 février.
Dès lors, on peut se rabattre sur des fleurs plus de saison: les tulipes, très en vogue pour la Saint-Valentin, mais aussi les renoncules, les jonquilles, voire les freesias. «Les bouquets de printemps sont une belle alternative, ils mettent de la poésie», relève Marinette Déglise. Autre option, moins éphémère, l’orchidée. Elle a la faveur des vieux couples: question de durabilité sans doute!
Nombre pair ou impair?
Certains estiment qu’offrir un nombre de fleurs pair porte la poisse. Mais c’est avant tout pour des raisons esthétiques, de disposition dans le vase, que l’on privilégie un chiffre impair. Au-delà de dix, cela n’a plus d’importance. Ne dit-on pas, d’ailleurs, une «douzaine de roses»?
«It’s a Man’s Man’s Man’s World»
A l’approche du 14 février, l’ambiance change du tout au tout chez les fleuristes, envahis par une clientèle masculine. Certains sont aux ordres de madame, d’autres ont des idées extravagantes – comme fleurir toute une maison, étage après étage –, d’autres encore s’essaient à la prose, et la dictent parfois par téléphone. Certains, enfin, commandent un bouquet pour leur épouse et un deuxième pour leur maîtresse, comme le relate un fleuriste de la place.
Mais on trouve aussi des femmes qui achètent des fleurs à leur Valentin. Et il est permis d’offrir des «bouquets d’amitié» à ses amis – dans ce cas, la rose rouge est bien sûr à proscrire!
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