Couverture
Faut-il assurer son animal ?
Archive · 05 novembre 2013

Quand on aime, on ne compte pas! Un adage qui nous va comme un gant en ce qui concerne nos compagnons à quatre pattes, de plus en plus considérés comme des membres à part entière de la famille, et pour qui les propriétaires sont prêts à délier les cordons de leur bourse. Signe des temps: le boom des offres en assurances qui leur sont dédiées, comme en témoigne le nombre croissant de sociétés qui investissent ce marché relativement nouveau en Suisse. Des spécialistes tels Epona, – active depuis les années 1960 pour les animaux domestiques – en passant par des caisses maladie et des compagnies d’assurances (Animalia, du groupe Assura, Helvetia, La Mobilière, Européenne et son produit wau-miau…) ou de nouveaux arrivants (le magazine Coopération ou l’enseigne Qualipet, pour ne citer qu’eux).
Progrès médicaux
Il faut dire qu’avec moins de 10% du 1,4 million de chats et des 500 000 chiens assurés dans le pays, «le potentiel est énorme», estime Manuel Inderbitzin, de La Mobilière (3800 chiens et 2600 chats assurés). Ce que confirment Animalia – 17 000 assurances, essentiellement pour les canidés –, qui constate un bond de 25% à 30% des ventes ces deux dernières années, et Epona (10% de croissance annuelle en moyenne). «Outre l’affection qui lie le propriétaire à son animal, les progrès de la médecine vétérinaire, et par conséquent la hausse des coûts que cela peut entraîner, expliquent la raison pour laquelle ces assurances se développent», note Christoph Kulli, sous-directeur chez Animalia.
Pour autant, est-il nécessaire d’assurer son animal? Pour Diana Francey, juriste à la FRC, il faut au préalable se poser les bonnes questions. Se demander de quel type d’assurance on a besoin: maladie et/ou accidents, voire décès. Contrôler si certains risques ne sont pas déjà couverts par la RC du ménage et récapituler les frais de vétérinaire qu’on a payés ces dernières années pour déterminer si le coût en vaut la peine. Ensuite, comparer, demander des offres et déterminer les montants adéquats de la prime et de la franchise, qui peuvent varier du simple au quadruple! Et comme pour toute assurance ou contrat de vente, lire attentivement les conditions générales.
Gare aux exceptions, nombreuses!
Car les exclusions peuvent être nombreuses. A l’instar des vaccins, soins dentaires, vermifuges, pose d’une puce électronique, castration et stérilisation, des opérations pourtant courantes chez Médor ou Félix, ne sont pas prises en charge par nombre de ces assurances. L’âge est également un critère déterminant, la plupart des sociétés mettant une limite d’admission, en général de 3 mois à 7 ans, tandis que, plus l’animal vieillit, plus certaines primes peuvent augmenter. D’autres éléments (prise en charge des frais de séjour dans une clinique, délais de carence en cas de maladie chronique, etc.) doivent également être étudiés.
Si les assurances déclarent prendre en charge les factures des vétérinaires diplômés, au vu des différences de facture qui peuvent exister d’un vétérinaire à l’autre, ne pas hésiter à demander à son assurance si les frais du cabinet d’untel sont entièrement pris en charge. Enfin, certains contrats étant conclus pour une longue période parfois – jusqu’à cinq ans –, demander les conditions de résiliation en cas de disparition ou de vol de l’animal, en particulier les chats, qui peuvent prendre la poudre d’escampette. Une situation que nous a relatée l’une de nos lectrices, qui avait perdu Aaricia et Tigri, mais dont l’assurance refusait, dans un premier temps, de résilier les polices d’assurance, n’ayant pas d’attestation de décès…
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