Nutrition
Observatoire des protéines
28 janvier 2020
Elles sont indispensables au renouvellement et au bon fonctionnement des cellules et font pleinement partie d’une alimentation équilibrée. Mais comment les consommer?
On parle parfois d’elles comme des «briques» du corps pour illustrer comment elles charpentent les muscles, les os, mais aussi la peau, les cheveux ou les ongles. Autant dire qu’elles assurent des rôles fondamentaux. Elles, ce sont les protéines.
Décryptage - Que choisir?
La mention «riche» ou «enrichi» en protéines est à la mode. Argument santé ou manière de se distinguer de la concurrence et de justifier un prix élevé? Selon la législation, une source en protéines doit fournir au moins 12% de l’énergie sous cette forme et un produit qui s’en dit riche au moins 20%.
Ces petits biscuits salés pour collation ou apéritif sont bel et bien une source de protéines. L’emballage individuel de 40g en apporte un peu plus de 5g (10% de la ration journalière d’un adulte). Toutefois, comparé à un produit standard, le taux de protéines n’est pas si différent: l’ingrédient de base, l’épeautre, en contient en soi déjà plus de 15% . Ne vous laissez donc pas impressionner par des superlatifs.
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En remplaçant en grande partie la farine par du soja et une poudre protéinée, le pain enrichi l’est deux fois plus que la baguette aux graines et le triple d’un pain bis. Les protéines végétales sont obtenues en les isolant des fibres et de l’amidon du blé et du soja, procédé typique d’un produit ultratransformé. Cela donne un pain humide et sans croûte, qui se garde bien – mais très éloigné d’un produit artisanal. Il a récemment baissé de prix.
La mention «riche» ou «enrichi» en protéines est à la mode. Argument santé ou manière de se distinguer de la concurrence et de justifier un prix élevé? Selon la législation, une source en protéines doit fournir au moins 12% de l’énergie sous cette forme et un produit qui s’en dit riche au moins 20%.
La plupart des pâtes aux légumineuses font partie des rares denrées composées d’un seul ingrédient: de la farine de lentille, de haricot, de pois ou de soja. Une variante intéressante mais coûteuse pour qui doit éviter le gluten ou apprécie la saveur et la consistance de ce type de pâtes. Selon l’article, la teneur en protéines va de 18 à 45g/100g. En affichant 12,5g, les classiques s’en sortent déjà honorablement, surtout avec un peu de fromage râpé.
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Le Skyr fait partie d’une famille de produits laitiers frais mettant en avant la teneur en protéines. Les emballages indiquent «high protein» ou encore l’apport chiffré de la portion décidée par le fabricant. Ici, la teneur aux 100g des deux produits est identique. Alors, certes, la consistance légèrement plus crémeuse d’un Skyr peut plaire, mais la question du prix, multiplié par trois, ferait pencher pour un séré normal.
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Les sticks Chiefs, à base de diverses sources végétales, sont bel et bien plus protéinés. Les produits apéritifs sont l’un et l’autre riches en sel: 4,1g/100g (Roland), 3g/100g (Chiefs). C’est 27% de moins, mais toujours trop pour les considérer comme autre chose qu’un grignotage occasionnel. Autant les remplacer par quelques cubes de gruyère, car, même dans sa version la plus salée, il en contient deux fois moins, est aussi riche en protéines et meilleur marché.
La mention «riche» ou «enrichi» en protéines est à la mode. Argument santé ou manière de se distinguer de la concurrence et de justifier un prix élevé? Selon la législation, une source en protéines doit fournir au moins 12% de l’énergie sous cette forme et un produit qui s’en dit riche au moins 20%.
La Chiefs contient certes plus du double de protéines, mais soyons clair, enrichir ainsi une glace ne change rien à l’affaire: ce mets-plaisir est à consommer avec parcimonie. Autant avoir des repas suffisamment protéinés… et céder à la tentation de temps en temps! Cela étant, la Chiefs est moins calorique, car élaborée sans crème et avec des édulcorants. Quant au chocolat, contrairement à ce que son nom indique, il n’y en a pas, il est remplacé par du cacao.
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La face arrière du produit nu3 rectifie la première impression: il s’agit d’une crème de lactosérum doux édulcorée. Elle contient des protéines de petit-lait, de l’huile de tournesol, du beurre de cacao, de la graisse de coco et des additifs. Il n’y a ni chocolat ni noisettes. A prix comparable, une purée d’amandes, sans additif ni arôme, apporte autant de protéines mais sans arrière-goût d’édulcorant. Très caloriques, les deux produits sont à savourer sans excès.
La mention «riche» ou «enrichi» en protéines est à la mode. Argument santé ou manière de se distinguer de la concurrence et de justifier un prix élevé? Selon la législation, une source en protéines doit fournir au moins 12% de l’énergie sous cette forme et un produit qui s’en dit riche au moins 20%.
Derrière le «milk» riche en protéines se cache un pro-duit… sans lait. Ultratransformé, il est à base d’eau, de protéines de lactosérum, d’édulcorants, d’arômes, de divers additifs et d’un peu de jus de fruits à base de concentré. Face à lui se trouve un vrai lait – mais lui est sans fraise et tout autant transformé. A se de-mander s’il ne vaut pas leur préférer un lait naturel, acheté à la ferme, dont la saveur varie selon la saison ainsi que l’herbe ou le foin que les vaches ont brouté.
La mention «riche» ou «enrichi» en protéines est à la mode. Argument santé ou manière de se distinguer de la concurrence et de justifier un prix élevé? Selon la législation, une source en protéines doit fournir au moins 12% de l’énergie sous cette forme et un produit qui s’en dit riche au moins 20%.
La farine à base de lupins doux, décortiqués et traités thermiquement, est plus digeste que les grains entiers. Elle n’est pas panifiable mais entre dans un mélange pour pain ou enrichit des potages. Toutes les farines issues de légumineuses (pois, lentilles) sont aussi riches en protéines et plus chères qu’un produit classique. Celles à base d’oléagineux dont on a pressé l’huile: courge, amande… ou le nillon de noix local sont encore plus chères mais plus goûteuses.
La mention «riche» ou «enrichi» en protéines est à la mode. Argument santé ou manière de se distinguer de la concurrence et de justifier un prix élevé? Selon la législation, une source en protéines doit fournir au moins 12% de l’énergie sous cette forme et un produit qui s’en dit riche au moins 20%.
L’emballage de la spécialité «high protein» suggère un aliment venant du Wisconsin (USA). En réalité, elle a été élaborée au Brésil, et de manière bien peu artisanale: la liste des ingrédients est longue et technique – bien plus que celle de la viande séchée valaisanne. Les deux produits sont aussi riches en protéines. Un chouïa plus chère, l’option suisse a du mérite: la viande est indigène, respecte les exigences de bien-être animal et n’a pas de goût sucré.
Où les trouver
Vive les protéines!
Une alimentation variée et équilibrée est gage de santé et de vitalité à tout âge. En Suisse, elle permet généralement de bien couvrir les besoins de l’organisme, notamment en protéines. Pourtant, passé la soixantaine, il est nécessaire d’en augmenter les apports d’environ 20% pour maintenir une bonne musculature, renforcer le système immunitaire et favoriser la cicatrisation. Contrairement à une idée reçue, les besoins à cet âge dépassent ceux des adultes plus jeunes et représentent pour une personne pesant 70 kg au moins 70 g par jour.