Balance de cuisine: à boire et à manger

La recette de pâte à crêpes indique «250 grammes de farine». Vous pesez donc ce qui reste dans le paquet, mais, le temps de jeter l’emballage, d’en attraper un neuf et de l’ouvrir, la balance s’est déjà éteinte. Et lorsque vous la rallumez, le cadran affiche un beau zéro pointé. Vous voilà bon pour transvaser la farine, tarer votre récipient, peser de nouveau et, vite, vite, vite, ajouter la quantité manquante. Tout en vous disant que vous vous seriez épargné cette peine avec une bonne vieille balance mécanique, un comble quand même!

Pas besoin d’avoir vécu pareille mésaventure pour savoir que le temps durant lequel l’appareil reste allumé est un critère de choix. Nous lui avons d’ailleurs attribué le quart de la note finale de notre test. Et pourtant, étonnamment, cette information ne figure jamais sur l’emballage. En cherchant bien, on la trouvera dans le mode d’emploi, lui-même souvent terré au fond du carton. Nous avons donc mesuré le temps après lequel la balance s’éteint automatiquement, pour constater d’énormes écarts entre les treize modèles: 25 secondes seulement pour la balance Intertronic ou 30 secondes pour celle de Primotecq, contre 5 minutes 30 pour Tefal. Le seul modèle qui a convaincu sur tous les plans, l’Ordning d’Ikea, se situe à mi-chemin, avec 2 minutes 30 d’allumage.

Au gramme près

Ce que les emballages indiquent tous, en revanche, c’est le poids maximal supporté par l’appareil ainsi que la précision, toujours au gramme, selon les dires des fabricants. Nos tests effectués à l’aide de poids certifiés nous montrent cependant des écarts de 6% en moyenne entre le poids mesuré et le poids réel. C’est dans les très petites mesures que les différences sont les plus importantes: seuls trois modèles détectent correctement un poids de 1 gramme et peuvent donc faire office de pèse-lettre. Quatre prennent la mesure à partir de 2 grammes, alors que les six autres commencent à fonctionner à partir de 5 grammes ou plus. La seule balance mécanique de la sélection n’offre évidemment pas la précision d’un modèle digital pour les toutes petites masses, mais, dès 10 g, elle fait preuve d’une grande régularité, et sa fiabilité lui permet de récolter une bonne appréciation sur ce point.

Enfin, et les possesseurs d’une cuisine de poche y sont particulièrement sensibles, toute nouvelle acquisition électroménagère doit pouvoir se faire discrète quand on ne l’utilise pas. Pour ces personnes, la facilité de rangement revêt donc une importance particulière. Les balances ultraplates disposant d’un système d’accrochage mural récoltent la meilleure note pour ce critère. A l’opposé, les modèles munis d’un grand récipient sont forcément moins commodes à caser… En fin de parcours, peu de modèles font vraiment le poids.

Retrouvez les résultats du test de 13 balances de cuisine