18/4/2019
Personne ne lit les conditions générales avant de contracter? La faute à des textes longs comme des jours sans pain! Ainsi, nos confrères anglais de Which? se sont pliés à une comparaison intéressante entre certaines conditions générales (CG) et des textes classiques de la littérature en 2012. L’exercice a montré que les CG de Paypal contenaient 36276 mots, soit plus que Hamlet (30066), tandis que celles de iTunes comptaient 19972 mots, alors que Macbeth en avaient 18810.
La pratique perdure, et est aujourd’hui dénoncée par un groupe de travail qui regroupe la FRC et nos alliés alémaniques SKS et Beobachter. Ce sont les conditions générales d’Airbnb, plate-forme communautaire de location de logements entre particuliers, qui nous ont interpellés. Prenez vos lunettes et surtout tout votre temps! Il vous faudra plusieurs heures pour les déchiffrer, en petits caractères, et dans des formulations juridico-juridiques.
Autre travers: ces conditions qui concernent les loueurs et les locataires mélangent allègrement des clauses qui mériteraient d’être distinctes… et raccourciraient nettement le temps de lecture. La porte-parole du site, Isabelle Witzleben, réfute ces accusations: ces textes sont complexes car ils répondent aux exigences légales des 191 pays dans lesquels Airbnb est présent. Et d’ajouter que leurs juristes travaillent constamment à améliorer la situation. Le chemin est encore long…