Les plats préparés, une solution de secours, sans plus

Émincés à la crème, ragoûts, viandes en sauce thaï ou indienne, le choix des repas à réchauffer est vaste. Afin de déterminer s’ils sont équilibrés et dotés d’une bonne composition, la FRC a mis dans son caddie tout ce qu’elle a trouvé chez les principaux distributeurs. Tous, à l’exception de Lidl, proposent une large gamme de repas prêts à manger, coûtant entre 2 fr. 60 et 8 fr. 50 la barquette. Notre nouveau comparateur en ligne contient 41 références.

Ennemi public N° 1: le sel !

Les instances de santé recommandent de ne pas consommer plus de 5 grammes de sel par jour. Dans les faits, la population en mange quasi 9 grammes! C’est un problème de santé publique car la science a montré un lien entre une consommation trop importante de sel et le développement d’une hypertension ainsi qu’un risque plus élevé de maladies cardiovasculaires. Le rôle des plats préparés – et des aliments ultratransformés en général dont ils font partie – dans cette surconsommation est clairement établi.

Pour respecter le quota de 5 g/jour, la FRC a considéré qu’un repas ne devait pas contenir plus de 2 grammes de sel. Or l’immense majorité des plats analysés dépasse ce seuil. Et la moitié contient 4 grammes de sel ou plus… 

Des ingrédients industriels quasi omniprésents

Dans la nourriture ultratransformée, on trouve également des composants qu’on n’a en principe pas dans ses placards chez soi. On parle ici, entre autres, d’additifs, tels qu’arômes, acidifiants, émulsifiants, stabilisants, épaississants, colorants. On pense aussi aux extraits de viande, d’os ou aux agents de charge, telle la maltodextrine, quasi omniprésente. En moyenne, les 41 produits renferment six ingrédients industriels. Plus finement, chaque plat en contient entre zéro (comme quoi c’est possible!) et 17 (possible aussi…). Pour cette raison et parce qu’elles s’avèrent très peu équilibrées, ces denrées sont à consommer avec modération. Plusieurs études ont démontré qu’une consommation importante de ce type de nourriture augmente les risques de cancer, de maladies cardiovasculaires et de symptômes dépressifs.

Des menus peu équilibrés

Selon la Société suisse de nutrition, le repas idéal serait composé pour moitié de légumes et/ou crudités, d’un quart de source de protéines et d’un quart de source de glucides. Autant dire qu’on est ici loin de l’assiette de rêve! Nos échantillons contiennent en moyenne 15% de légumes. Afin de représenter un repas mieux équilibré, ils devraient être accompagnés d’une salade.

Dégustation hors jeu

Les qualités gustatives des 42 plats ne font pas partie de l’évaluation finale. Nous les avons presque tous goûtés, et de loin pas toujours appréciés. Dans l’ensemble, le contenu des barquettes ressemble passablement à ce que représente la photo une fois le plat réchauffé (la sauce peut cependant avoir un aspect plus appétissant, ndlr). Précisons que les emballages arborent des images aux couleurs retravaillées. Elles sont bien moins alléchantes dans la réalité. Et pour ce qui est du (sur)conditionnement, lire l’enquête sur le suremballage.