3.12.2014, Photo: Jean-Luc Barmaverain
Huitième volet de notre série consacrée aux belles promesses que vantent les emballages. Ici, on nous vend un produit potentiellement dopé.
Un emballage très classieux pour une denrée qui devrait l’être tout autant: de la viande séchée de bison. Ce produit, inscrit en lettres dorées, fait rêver aux grandes contrées du Far West, aux plaines grasses où broutent de paisibles ruminants, pourvoyeurs de viande et de peau pour les Indiens d’Amérique du Nord. Sauf que ça c’est dans les livres: la réalité n’a rien à voir avec le monde de Yakari. Ces animaux majestueux ne paissent plus librement, ils sont élevés pour être rentables. Du coup, leur croissance est accélérée à l’aide d’antibiotiques.
Donner des hormones de croissance ou des antibiotiques comme stimulateurs de performance aux animaux de rente est interdit sur le Vieux-Continent. Mais la Suisse fait le grand écart, car elle autorise l’importation de viandes produites selon des méthodes qu’elle réprouve sur son propre territoire. Elle n’est soumise qu’à deux contraintes: une mention sur l’étiquette, et à ne pas exporter ces produits-là en Europe.
Et le dindon de la farce? C’est le consommateur, qui doit s’astreindre à chercher l’information lui-même et choisir quel genre d’élevage il entend soutenir. Profitez-en pour privilégier des aliments produits selon des méthodes que vous approuvez. Et soutenez l’action de la FRC pour obtenir plus de transparence dans l’indication de l’origine de la viande en partageant l’animation diffusée ici. Chaque clic compte!
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B. P.