30.3.2023, Paola Riva Gapany. Photo: DR
Lors de sa session de mars, le Grand Conseil a ajourné un débat pourtant impératif et nécessaire.
Plusieurs cantons préparent leur législations sur le climat, à l’instar du Valais. Lors de sa session de mars, le Grand Conseil est finalement entré en matière, malgré des menaces de refus et les réticences de certains partis, sur le projet cantonal. Il s’agit d’une loi-cadre qui fixe des objectifs de réduction d’émission de gaz à effet de serre et attribue des moyens financiers pour y parvenir. Plus ambitieux que la stratégie fédérale, le projet prévoit une réduction des émissions de gaz à effet de serre de 60% d’ici à 2030, la neutralité carbone devant être atteinte en 2040. C’est qu’il y a urgence: le Valais se réchauffe deux fois plus vite que la moyenne mondiale avec des impacts réels sur l’agriculture, le tourisme, les ressources en eau, notamment. Le Canton dépense chaque année 250 millions pour lutter contre les effets du réchauffement.
La FRC Valais, par sa présidente et députée, a fait valoir des amendements relatifs à la protection du consommateur, à l’économie circulaire, à la responsabilité en cas d’atteinte, à la lutte contre le gaspillage alimentaire et a insisté sur la notion de justice sociale. Les députés ont proposé plus de 180 amendements. Presque tous les articles relatifs à la protection du consommateur ont été balayés: redondants, pas besoin d’être aussi spécifiques, nécessité d’avoir une loi générale, etc. Les débats en commission furent longs et prolongés. Et patatras, le Grand Conseil a ajourné les débats à 64 voix contre 54. Selon certains partis de droite, le travail effectué le fut à la hâte. Non seulement le travail considérable et pertinent des commissaires n’a pas été respecté à sa juste valeur, mais en plus, il repousse une énième fois un débat de fond qui doit avoir lieu et aura lieu, malgré la résistance politique. C’est ce qui s’appelle un acte manqué. Dommage!
Si vous avez manqué le début:
- Novembre 2021: soutien actif de la FRC Valais
- Février 2023: un gros enjeu