11.7.2018, Laurence Remy / Les étudiants de l'ETML à l'oeuvre au Festival de la Terre 2018
Les 9 et 10 juin 2018, la FRC a installé son stand dans l’enceinte du Festival de la Terre à Lausanne. Dans l’espace Do It Yourself, l’heure était à la réparation et à la création de solutions alternatives. Impressions du week-end.
Il est encore tôt samedi matin au parc de Montbenon à Lausanne. Six étudiants de l’Ecole technique-Ecole des Métiers de Lausanne -ETML de son petit nom- déballent leurs outils. Les jeune gens et leur enseignant sont là bénévolement, parce qu’ils ont envie de faire un pied de nez au gaspillage.
A côté des étudiants, Esperluette installe une table sur laquelle elle a disposé des flocons de cire d’abeille, deux fers à repasser et des carrés de tissus colorés de récupération ainsi que du papier sulfurisé. Elle propose aux passants de fabriquer eux-mêmes leur Bee’s wrap… Le Bee’s Wrap a la même fonction qu’un cellophane ou pu papier aluminium: protéger les aliments que l’on veut conserver au frigo. Après usage, il suffit de rincer le tissu induit de cire sous l’eau froide, de le laisser sécher et de le ranger… Une fois de plus, rien ne se crée, rien ne se perd, tout se transforme… pour le plus grand bonheur de l’environnement.
Réparé en un clin d’oeil
Du côté du Repair Café, un premier monsieur arrive avec une machine à café. En moins de temps qu’il n’en faut pour le dire, l’appareil est démonté, nettoyé, contrôlé et réparé. Quel doux bruit que celui de l’eau qui coule! Le monsieur repart, enchanté. Arrive une dame avec un radio-réveil. A nouveau, les étudiants contrôlent, ouvrent l’appareil, le nettoient. Et à nouveau, il fonctionne. Puis vient une autre machine à café, plus récente que la première. Là encore, les étudiants de leurs doigts agiles la remettent en état.
De son côté, Esperluette ne chôme pas: elle est entourée de mamans et d’enfants, qui se sont installés et repassent avec application les carrés de tissus recouverts de cire d’abeilles.
Les étudiants, eux sont maintenant aux prises avec un watchman, qu’un vieux monsieur a apporté. Ils sont intrigués. Le propriétaire explique qu’il ne fonctionne plus depuis longtemps. Les jeunes gens observent l’appareil et commencent par nettoyer là où l’on met les piles, ils soufflent doucement, époussètent délicatement et le branchent sur un appareil qui remplace les piles.
Un appareil surgi du passé
Ils parviennent à faire marcher l’appareil: on entend un grésillement et on voit le petit écran blanc strié de rayures comme les vieilles télévisions en noir et blanc. De fait, le watchman est une télévision portative, un objet très à la mode dans les années 70. Elle fonctionne, sauf qu’elle ne peut plus capter les ondes herziennes, car il n’y a plus d’antenne. L’appareil est donc en bon état, mais sa technologie est malheureusement dépassée. Le vieil homme est déçu, mais il conservera précieusement son bien.
Enfin, pendant ces deux jours, les bénévoles de la FRC expliquent avec un enthousiasme qui ne se dément pas ce qu’est la FRC et ses nombreuses prestations. Ils distribuent avec le sourire le magazine, non sans y avoir glissé au préalable unpetit dépliant explicatif. Les gens se montrent intéressés et posent des questions, en emportant la publication sous le bras.
A la fin du week-end, les bénévoles comptent une trentaine de réparations, plus de 90 Bee’s Wrap, de belles émotions et tous espèrent bien revenir l’année prochaine.