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Edito – Juin 2018

5.6.2018

Le feu est à l’orange

La nouvelle est fraîche, elle est tombée le 27 mai. Les coopératives Migros ont pris l’engagement par voie de presse de se conformer aux exigences du Règlement général européen sur la protection des données (RGPD). Voilà qui tombe à point nommé pour les détenteurs de la carte Cumulus en Suisse comme pour ceux qui se rendent dans l’une de ses enseignes à l’étranger.

Mais concrètement, que signifie cette déclaration d’intention? Spontanément, on a envie de croire que la nouvelle est réjouissante, que les clients bénéficieront désormais d’un bon garde-fou quant à l’utilisation des informations qu’ils auront bien voulu transmettre au géant orange pour bénéficier d’avantages. De l’avis des professionnels du droit, en effet, ce RGPD est un cadre qui sert au mieux les intérêts des consommateurs. Un vrai bouclier. Une première mondiale, qui explique pourquoi tout le monde ne parle que de ça.

Il se trouve que notre dossier du mois est justement consacré à cette épineuse question: comment notre quotidien est-il affecté par les données que nous laissons échapper de gré ou de force tout au long de la journée? Hasard du calendrier, Cumulus et Supercard figurent en bonne place, évidemment. Un collaborateur de la FRC, au bénéfice de ces cartes fidélité, a justement demandé à avoir accès à ses données pour se rendre compte du profilage qui était fait de son ménage. Ce travail de l’ombre, certes réalisé en début d’année quand les entreprises helvétiques toussaient encore à l’idée de se mettre en conformité avec le droit européen, montre tout de même deux choses: le client livre de précieux renseignements mais lorsqu’il demande la pareille en retour, il se heurte à un mur. Autre constat, comme les actions ou rabais intéressants sont de plus en plus liés à une carte, les petits revenus n’ont d’autre choix que de passer par là. Sous cet angle, le consentement volontaire et explicite du consommateur prend une drôle de signification.

Inutile de brandir trop rapidement le carton rouge. Il va falloir prendre la mesure du temps, attendre les leçons tirées de quelques jurisprudences pour évaluer la part des gains dont nous aurons profité et des pertes que nous aurons subies. Reste qu’on ne vous dira jamais assez de ne pas foncer tête baissée: exigez vos données, faites-en bon usage.

Sommaire

04 – Zoom
06 – Actualité
06 – Cosmétiques: une application grâce à vous
07 – Sponsoring: Des maillots et des logos
08 – Supermarché en ligne: étiquetage très lacunaire
09 – Contrat: Sunrise refuse la résiliation par écrit
10 – Matériau: La construction en terre n’est plus traînée dans la boue
11 – Vie privée, qui joue avec nos données?
16 – au quotidien
16 – Logiciel: quel coffre-fort pour vos mots de passe?
18 – Transports: CFF, premières indémnisations
18 – Textile: industrie plus verte mais pas plus responsable
19 – Alimentation: « Je suis végétarien et je me porte bien »
20 – Galette végétarienne: ceci n’est pas un steak
22 – Photovoltaïque: Tarifs de reprise indigestes
23 – Testés pour nous
24 – Planète FRC
25 – Nos combats
26 – La FRC vous répond
28 – La FRC vous défend
29 – Dans votre région
30 – A vous la parole

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Interpellation des grands distributeurs

 
Nous demandons aux distributeurs

  • cesser le marketing agressif sur les fraises, mais également sur d’autres denrées hors saison, que ce soit en rayon ou dans les différentes publications destinées à vos clients (catalogues, magazines, journaux, newsletter, etc.) ;
  • renoncer à disposer les fraises espagnoles aux endroits stratégiques de vos points de vente, à savoir en face de l’entrée, sur des ilots dédiés, ou en tête de gondoles ;
  • ne pas recourir à des mises en scène pour vendre la fraise hors saison (à savoir jusqu’en avril), en l’associant par exemple à de la crème et des tartelettes. Une demande valable aussi pour d’autres denrées, comme les asperges du Pérou associées à de la mayonnaise, viande séchée ou autre ;
  • indiquer clairement, de manière bien visible et transparente le pays de provenance ainsi que les noms des producteurs de fraises importées, que ce soit sur les affichettes qui accompagnent ces fruits en rayon, dans les publicités ou sur le dessus des barquettes ;
  • ne plus utiliser de formulations qui peuvent induire en erreur le consommateur sur la saison de la fraise en Suisse. Une demande valable pour la mise en rayon, ainsi que toute publication ;
  • être en mesure de prouver toute allégation de durabilité concernant l’assortiment.

Les dates de la tournée romande #Ramènetafraise

29.05.21Marché de Boudry (NE)
01.06.21Marché de Neuchâtel (NE)
02.06.21Marché de La Chaux-de-Fonds (NE)
04.06.21Marché de Fleurier (NE)
05.06.21Gare de Lausanne (VD)
12.06.21Gare de Genève (GE)
08.06.21Place fédérale (BE)
12.06.21Marché de Delémont (JU)
15.06.21Gare de Delémont (JU)
19.06.21Marché de Fribourg (FR)
27.09.21Festi’Terroir Genève (GE)
28.08.21Festi’Terroir Genève (GE)
28.08.21Objectif Terre Lausanne (VD)
29.08.21Festi’Terroir Genève (GE)
29.08.21Objectif Terre Lausanne (VD)
09.09.21Semaine du goût Sion (VS)
25.09.21Concours suisse des produits du terroir Courtemelon (JU)
26.09.21Concours suisse des produits du terroir Courtemelon (JU)
05.10.21Les Jardins du Flon, à Lausanne (VD)
16.10.21Epicerie fine Côté Potager, à Vevey (VD)