10.9.2024, Sophie Michaud Gigon
Le 11 septembre se déroule la première rencontre de la législature 2023-2027 de ce groupe d’intérêts consacré à la consommation. L’occasion de rappeler son rôle.
La FRC n’organise qu’une rencontre par an; à chaque groupe d’intérêts ses moyens. Mais elle a d’autres forces que la fréquence: des prises de position que nous ne souhaitons pas voir devenir idéologiques, des échanges et collaborations toute l’année et une diversité plus large dans les contacts que celle que j’observe dans certaines faîtières économiques – oui, ces temps, je suis très remontée face à la facilité de veto et à l’immobilisme de quelques-unes!
La FRC est heureuse de pouvoir compter sur un réseau de plus en plus large de parlementaires qui souhaitent s’engager avec nous, consommatrices et consommateurs de Suisse. Des élus issus de tous cantons romands et bilingues participent à cet Intergroupe. Retrouve-t-on moins cette facilité à «causer tous bords confondus» chez nos compatriotes alémaniques? Bien sûr, les partisans de la ligne dure existent aussi en Suisse romande, mais ce ne sont pas les soutiens que la FRC recherche.
Depuis le début de la législature, le Parlement est moins souple, moins apte à voter pour des solutions. Les positions se rigidifient, s’entraînant les unes les autres. Je m’inquiète de la capacité à négocier dans ces circonstances; ce que nous devrions être au fond plusieurs à espérer et à préférer. La situation des médias, en particulier en Suisse romande, nécessite un réveil collectif si nous voulons encore avoir un vrai débat démocratique et des échanges d’arguments fondés dans notre pays.
«Chaque parlementaire devrait avoir au moins une raison de travailler avec la FRC. Parce que la consommation a forcément un lien avec son quotidien.» Sophie Michaud Gigon, Secrétaire générale
Quelle que soit l’appartenance partisane, il y a une raison de participer à l’Intergroupe Information et défense des consommateurs: que l’on soit en faveur de plus de transparence dans les prix agricoles et alimentaires, en faveur d’un renforcement de l’efficacité des moyens procéduraux (action collective), en faveur d’une protection des enfants accrue face au marketing sur les produits sucrés (ils sont intrinsèquement aimés, pas besoin d’en forcer autant la promotion) ou du gel des primes maladie. Pour ne citer que ces gros enjeux.
Un sujet moins connu est la responsabilisation et la régulation nécessaire des plateformes en ligne. Celles-ci ne respectent parfois même pas nos lois ou utilisent les brèches – propres au monde numérique, donc au quotidien dans lequel on évolue –, pour opérer de manière inacceptable. Dans ces cas-là, ce ne sera pas une mince affaire de savoir quand réguler ou laisser faire. Et encore moins d’arriver à le concrétiser avec des «partenaires» économiques souvent éloignés de la Suisse. Un sujet dont l’Intergroupe devrait s’emparer?
P.-S.: La FRC est partie prenante de l’Intergroupe: elle en a été l’initiatrice en 2012 et elle en gère la partie administrative.