26.6.2017
Véritables temples de la consommation de masse, les grandes surfaces proposent plus de 40'000 références alimentaires. Mais le consommateur est-il vraiment roi en son royaume? Pas si sûr. Tous ses comportements sont systématiquement scrutés et décortiqués, de façon à ne laisser aucune chance à la spontanéité et au hasard. Chacun de ses réflexes est ainsi conditionné et anticipé. Voyage au cœur du marketing alimentaire.
Les pièges à éviter
Attention au prix unitaire des aliments! Seul un rapport prix/poids exprimé dans la même unité (au kg ou au litre) permet d’effectuer des comparaisons. Les distributeurs ont cependant tendance à entretenir volontairement la confusion dans l’esprit des consommateurs en ne mentionnant pas le prix au kg sur les emballages. Il devient alors compliqué de comparer le prix d’un filet de 2,5kg d’oranges affiché à 25% de moins avec le prix au kg des oranges en vrac sans sortir sa calculette pour vérifier le montant de l’économie réalisée…
Certains conditionnements s’avèrent parfois trompeurs : deux pots de yogourt de même taille en apparence peuvent avoir des contenances différentes. Gare également aux changements de packaging des aliments, ruse souvent utilisée par les industriels pour diminuer la quantité sans pour autant baisser le prix.
Et, pour ajouter à la perplexité du consommateur, le prix des fruits et légumes est généralement affiché au kg ou à la pièce, tandis que celui de denrées plus chères telles que la viande, est bien souvent donné pour 100g seulement! La FRC plaide depuis longtemps en faveur d’une harmonisation de l’affichage des prix au kilo et au litre.
Gare enfin aux effets d’affichage : les produits mis en avant à grand renfort de mentions «actuel» ou «de saison» ne sont pas en action. Il existe là aussi un fort risque de tromperie du consommateur qui, attiré par des étiquettes de couleur vive en tête de gondole, pense réaliser de bonnes affaires. Alors qu’il ne s’agit que de stocks de produits parfois saisonniers que les supermarchés souhaitent écouler.