Système de santé

Défendre le gel des primes

9.7.2024, Yannis Papadaniel

Les méandres parlementaires, les intérêts sectoriels et une trop grande porosité des élus ont fait sombrer toutes les mesures envisagées jusqu’ici. Le salut sera-t-il dans les travaux du Parlement ?

Je suis entré à la FRC à l’automne 2018 en tant que responsable Santé. Le jour de mon arrivée, une réunion avait lieu le soir même avec deux conseillers d’État encore en fonction. Il s’agissait de faire le bilan sur la récolte de signatures en vue du dépôt d’une nouvelle initiative. Elle visait à mettre en place une caisse publique. Il ne s’agissait pas d’une caisse unique, puisque la publique aurait été en concurrence avec les privées. Le compte des signatures n’y était pas, il fallait un plan B pour une issue honorable.

Incubateur de solutions

Pour être honnête, cet objet ne me convainquait guère. À ce moment, nos espoirs étaient tournés vers le Parlement, qui allait attaquer un premier paquet de mesures ambitieux pour agir sur les coûts.

Y figuraient notamment des mesures visant à baisser le prix des médicaments et promouvoir la prescription de génériques. En parallèle, en 2018, on croyait que le dossier électronique du patient allait rapidement voir le jour et permettre une meilleure coordination afin d’éviter surprescription et examens redondants.
Les méandres parlementaires, les intérêts sectoriels, et une trop grande porosité des élus face à eux ont fait sombrer ces mesures.

Durant toute cette période, la FRC a cherché des alliances – sans tabou – pour porter des mesures: avec les pharmaciens pour étoffer l’offre de premier recours, avec les assureurs pour autoriser les importations parallèles de médicaments, avec les cantons pour asseoir le dossier électronique du patient. Elle s’est à chaque fois heurtée au camp du non…

«Geler les primes doit fournir un plan d’action et des perspectives.» Yannis Papadaniel, responsable Santé

C’est une tendance dans le système de santé: les acteurs savent s’unir pour dire non, jamais pour dire oui. Ce réflexe a une explication: comme aucune loi ne permet de plafonner les primes, ils ne paient jamais le prix de leur inaction mais le transfèrent sur les assurés.

Tant que l’accès à cette source de financement – paradoxalement en voie d’assèchement mais qui semble intarissable pour nos décideurs – n’est pas bloqué, on assistera à ce jeu ridicule où en automne on pleure avec les assurés, et le reste du temps on les laisse payer sans trop s’en soucier. C’est la raison pour laquelle nous irons défendre devant la Commission de la santé notre initiative parlementaire exigeant un gel des primes!

J’écris ces lignes alors que je quitte mon poste à la FRC. Le bilan est sévère, mais l’expérience auprès d’une équipe qui mérite toute notre admiration et notre soutien sera certainement la meilleure que j’ai jamais connue professionnellement. Je ne quitte pas le navire – la volonté d’agir ne se tarit, elle, jamais –, je resterai dans la Commission santé FRC, composée d’experts bénévoles à même de conseiller le Secrétariat central. Ce n’est qu’un au revoir.

Lire aussi: la FRC demande le gel des primes

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Interpellation des grands distributeurs

 
Nous demandons aux distributeurs

  • cesser le marketing agressif sur les fraises, mais également sur d’autres denrées hors saison, que ce soit en rayon ou dans les différentes publications destinées à vos clients (catalogues, magazines, journaux, newsletter, etc.) ;
  • renoncer à disposer les fraises espagnoles aux endroits stratégiques de vos points de vente, à savoir en face de l’entrée, sur des ilots dédiés, ou en tête de gondoles ;
  • ne pas recourir à des mises en scène pour vendre la fraise hors saison (à savoir jusqu’en avril), en l’associant par exemple à de la crème et des tartelettes. Une demande valable aussi pour d’autres denrées, comme les asperges du Pérou associées à de la mayonnaise, viande séchée ou autre ;
  • indiquer clairement, de manière bien visible et transparente le pays de provenance ainsi que les noms des producteurs de fraises importées, que ce soit sur les affichettes qui accompagnent ces fruits en rayon, dans les publicités ou sur le dessus des barquettes ;
  • ne plus utiliser de formulations qui peuvent induire en erreur le consommateur sur la saison de la fraise en Suisse. Une demande valable pour la mise en rayon, ainsi que toute publication ;
  • être en mesure de prouver toute allégation de durabilité concernant l’assortiment.

Les dates de la tournée romande #Ramènetafraise

29.05.21Marché de Boudry (NE)
01.06.21Marché de Neuchâtel (NE)
02.06.21Marché de La Chaux-de-Fonds (NE)
04.06.21Marché de Fleurier (NE)
05.06.21Gare de Lausanne (VD)
12.06.21Gare de Genève (GE)
08.06.21Place fédérale (BE)
12.06.21Marché de Delémont (JU)
15.06.21Gare de Delémont (JU)
19.06.21Marché de Fribourg (FR)
27.09.21Festi’Terroir Genève (GE)
28.08.21Festi’Terroir Genève (GE)
28.08.21Objectif Terre Lausanne (VD)
29.08.21Festi’Terroir Genève (GE)
29.08.21Objectif Terre Lausanne (VD)
09.09.21Semaine du goût Sion (VS)
25.09.21Concours suisse des produits du terroir Courtemelon (JU)
26.09.21Concours suisse des produits du terroir Courtemelon (JU)
05.10.21Les Jardins du Flon, à Lausanne (VD)
16.10.21Epicerie fine Côté Potager, à Vevey (VD)