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Edito – Novembre 2018

31.10.2018, Laurence Julliard

Boîtes à embrouilles

Faut-il interdire les distributeurs à sucreries et sodas dans et aux abords des écoles? Oh, la vilaine question piège! La boîte importe peu, c’est ce qu’il y a dedans qui compte évidemment. La FRC est donc allée y mettre son nez et faire s’exprimer quelques élèves et membres du corps enseignant.

Rappelons le contexte: Fribourg est le premier canton à vouloir légiférer pour limiter la présence des automates dans les enceintes scolaires. S’inspirant de ce qui se fait en France, les députés songent ainsi à préserver les jeunes qui fréquentent les cycles d’orientation de tentations bien trop à portée de vue durant les pauses. Pourquoi donc l’école, qui prône pourtant des initiatives saines comme les fruits à la récré dans les petites classes et les repas Fourchette verte, placerait- elle barres chocolatées, chips et boissons sucrées dans les couloirs ou à côté des salles de gym chez les grands? La question mérite d’être posée. Des études montrent, primo, que la diminution de la consommation de junk food à l’école pourrait contribuer à limiter l’embonpoint des élèves et, deuzio, que les adolescents sont, de ce point de vue, une population sur laquelle il faut veiller davantage.

L’autre manière de voir les choses est de miser sur la prévention. Le Valais fait à cet égard figure d’exemple: les établissements secondaires ont trouvé avec l’Inter-profession des fruits et légumes du canton un partenaire qui approvisionne les distributeurs en pommes et en poires. En quinze ans, l’initiative a convaincu, et le nombre de «bons» distributeurs et de fontaines à eau a augmenté.

Notre enquête a aussi permis de lister d’autres options que l’on qualifiera de compromis: placarder une pyramide alimentaire – incitative ou dissuasive pour un ado? – sur la vitre d’une boîte qui n’offre que des bonbons ou remplacer une partie de l’assortiment par des boissons sans sucre – avec ou sans édulcorants chimiques? –, sachant que même les eaux aromatisées n’ont pas les vertus de celle du robinet. Ces bonnes intentions ratent tout de même leurs cibles.

Contrairement à la France, la Suisse aujourd’hui ne dispose ni de taxe au sucre ni d’un étiquetage nutritionnel clair sur la face avant des produits qui inciteraient les fabricants à plus de frugalité. Et en attendant? Le nombre des enfants et adolescents en surpoids diminue (leur proportion a régressé de quelques points, à 16,7% cette année contre 19,9% en 2005). Reste à faire en sorte que cette tendance continue. Après avoir introduit l’art d’utiliser les réseaux sociaux à bon escient, la nécessité de la douche après le sport ou l’importance d’une tenue correcte exigée, les parents sont priés d’aborder la question du snacking à l’école. Parmi les discussions qui ont lieu à la table familiale, pas sûr que la pomme soit, cette fois, l’objet de la discorde!

Sommaire

04 | Zoom
06 | Actualité
06 | Billetterie en ligne – la FRC sort l’artillerie lourde
07 | Ochsner – Tromperie à large échelle condamnée
08 | Lait équitable – Quelles options en rayon?
10 | Fromage – un choix immense… en apparence
11 | Objet trouvé – comment agir pour bien faire?
12 | Snacks à l’école – faut-il interdire les distributeurs?
16 | au quotidien
16 | Machine à pain – un artisan à domicile
18 | Plantes dépolluantes – plus décoratives qu’actives
19 | Photovoltaïque – nouvelles embûches
20 | Sécurité – des solutions face aux infractions
21 | Etiquetage nutritionnel
23 | Testés pour nous
24 | Planète frc
24 | La réflexion de…
25 | Nos combats
26 | La FRC vous répond
28 | La FRC vous défend
29 | Dans votre région
30 | A vous la parole

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Interpellation des grands distributeurs

 
Nous demandons aux distributeurs

  • cesser le marketing agressif sur les fraises, mais également sur d’autres denrées hors saison, que ce soit en rayon ou dans les différentes publications destinées à vos clients (catalogues, magazines, journaux, newsletter, etc.) ;
  • renoncer à disposer les fraises espagnoles aux endroits stratégiques de vos points de vente, à savoir en face de l’entrée, sur des ilots dédiés, ou en tête de gondoles ;
  • ne pas recourir à des mises en scène pour vendre la fraise hors saison (à savoir jusqu’en avril), en l’associant par exemple à de la crème et des tartelettes. Une demande valable aussi pour d’autres denrées, comme les asperges du Pérou associées à de la mayonnaise, viande séchée ou autre ;
  • indiquer clairement, de manière bien visible et transparente le pays de provenance ainsi que les noms des producteurs de fraises importées, que ce soit sur les affichettes qui accompagnent ces fruits en rayon, dans les publicités ou sur le dessus des barquettes ;
  • ne plus utiliser de formulations qui peuvent induire en erreur le consommateur sur la saison de la fraise en Suisse. Une demande valable pour la mise en rayon, ainsi que toute publication ;
  • être en mesure de prouver toute allégation de durabilité concernant l’assortiment.

Les dates de la tournée romande #Ramènetafraise

29.05.21Marché de Boudry (NE)
01.06.21Marché de Neuchâtel (NE)
02.06.21Marché de La Chaux-de-Fonds (NE)
04.06.21Marché de Fleurier (NE)
05.06.21Gare de Lausanne (VD)
12.06.21Gare de Genève (GE)
08.06.21Place fédérale (BE)
12.06.21Marché de Delémont (JU)
15.06.21Gare de Delémont (JU)
19.06.21Marché de Fribourg (FR)
27.09.21Festi’Terroir Genève (GE)
28.08.21Festi’Terroir Genève (GE)
28.08.21Objectif Terre Lausanne (VD)
29.08.21Festi’Terroir Genève (GE)
29.08.21Objectif Terre Lausanne (VD)
09.09.21Semaine du goût Sion (VS)
25.09.21Concours suisse des produits du terroir Courtemelon (JU)
26.09.21Concours suisse des produits du terroir Courtemelon (JU)
05.10.21Les Jardins du Flon, à Lausanne (VD)
16.10.21Epicerie fine Côté Potager, à Vevey (VD)