25.2.2014, Photo: Jean-Luc Barmaverain
Les troubles liés aux intolérances alimentaires semblent en augmentation dans les pays industrialisés.
Les produits laitiers, «nos amis pour la vie» il y a peu, suscitent la méfiance du grand public. Il faut dire que si l’allergie aux protéines du lait de vache est rare et touche essentiellement les petits enfants, l’intolérance au lactose (ou au sucre de lait) concernerait 15% à 20% de la population dans les pays occidentaux.
Ainsi, chez Coop et Migros, le lait sans lactose constitue le «best-seller» dans l’assortiment des produits destinés aux consommateurs intolérants. Mais tous les produits laitiers, source de calcium, ne doivent pas nécessairement être éliminés. «Les gens méconnaissent l’intolérance au lactose, note Nicoletta Bianchi. Ainsi les yoghourts et les fromages à pâte dure peuvent être bien tolérés par certaines personnes. Quant au beurre sans lactose, c’est purement une astuce marketing car il n’en contient que peu par portion consommable.»
Autre intolérance alimentaire en recrudescence, mais dont les effets sur le métabolisme sont moins connus: le fructose. Que l’on trouve naturellement dans les fruits, dans certains légumes, le sirop d’agave, le miel ou le vin. Mais là encore, l’agroalimentaire brouille les pistes en utilisant de plus en plus abondamment du sirop de fructose-glucose, bon marché et facile d’emploi, notamment dans les boissons sucrées, les pâtisseries, le ketchup, les assaisonnements, etc. Les personnes intolérantes doivent lire attentivement les étiquettes pour débusquer le fructose, le sirop d’agave, le concentré de fruits, l’inuline (une classe de fibres) ou même le sorbitol. Signalons encore que nos collègues français ont révélé la présence de fructose même dans des sodas pur sucre.