4.5.2021
L’arrivée de la belle saison lance l’ouverture de l’autocueillette auprès de nombreux producteurs. Son attrait ne faiblit pas: elle concerne un peu plus de 88 hectares à travers le pays.
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L’exploitation de ce dernier propose de l’autocueillette depuis 1977, ce qui en fait une des plus anciennes du pays. «A l’époque, c’était nouveau, les gens venaient cueillir des quantités énormes pour faire des confitures, explique Christophe Stalder. Aujourd’hui, ils reviennent plusieurs fois et cueillent un ou deux kilos.» Le Genevois relève que 2020 a été exceptionnelle en termes de fréquentation. «Il y avait même parfois trop de monde. Nous avons dû fermer certains jours pour laisser aux fruits le temps de mûrir.» Même son de cloche pour Luc Bourgeois qui y voit un lien avec le Covid-19. D’où l’importance d’une communication bien rodée pour offrir une information au jour le jour aux potentiels clients. Réseaux sociaux, site internet, petites annonces dans les médias locaux font désormais partie du dispositif.
Le plus grand défi de l’autocueillette? La météo. «La majorité de notre chiffre se fait le week-end. Il suffit d’un jour pluvieux pour que les fruits ne soient pas ramassés», explique Christophe Stalder. D’où l’importance de garder du personnel pour cueillir les fruits délicats, quitte à les transformer en sirop.
Comment la Fraisière évalue-t-elle les changements sur plus de quarante ans de pratique? «Les fraises sont mûres trois semaines plus tôt qu’à nos débuts, on voit clairement les effets du réchauffement. Ce n’est plus le même climat», dit Christophe Stalder. Et cette année? Les fraises arrivent un peu plus tard que l’an dernier, les gels de début avril ayant retardé la saison. Rendez-vous donc à la mi-mai dans les champs pour déguster les variétés phares des producteurs, fraîches et gorgées de soleil.