Article : Authenticité des aliments

La tromperie, une préoccupation de longue date de la FRC

Scandale des lasagnes au cheval

26.2.2013, Aline Clerc / Dans une enquête effectuée en 2010, 30% des filets de poisson n'affichaient pas la bonne espèce... (Photo Shutterstock / Roobcio)

Selon l’ONG américaine Oceana, 33% des filets de poissons vendus aux Etats-Unis sont mal étiquetés. Ces résultats rappellent le test conduit en 2010 par la FRC: il concluait que 30% des filets de poissons vendus en Suisse romande n’affichaient pas correctement l’espèce. Retour sur nos tests d’authenticité.



La FRC réalise régulièrement des tests d’authenticité des aliments. Elle traque ces tromperies, à petite ou grande échelle, qui ne mettent pas forcément la santé du consommateur en danger, mais qui puisent indûment dans son porte-monnaie en lui vendant des produits qui n’ont pas la qualité affichée. L’aspect économique est bien sûr important, il s’agit de rogner sur les coûts de production pour s’enrichir, surtout lorsque le prix final des produits est élevé (vinaigre balsamique, produits à base de truffe). Ces tromperies peuvent également avoir d’autres effets négatifs : la concurrence déloyale pour les producteurs honnêtes, et dans le cas des poissons, le contournement des quotas de pêche destinés à protéger les espèces.

Comment améliorer la situation ? La FRC estime nécessaire de favoriser les filières courtes (peu d’intermédiaires), plus faciles à contrôler, et de renforcer les sanctions pour les fraudeurs.

  • Jambons, œufs de poissons et gruyères ont été analysés, et aucune tromperie n’a été détectée
  • Vinaigre balsamique, juillet août 2011 : 4 vinaigres sur 8, soit 50%, contenaient des ingrédients ne devant pas figurer dans la composition de ce condiment, soit de la betterave, du mais et de la canne à sucre
  • Saucisses de veau et merguez, juillet-août 2010 : 5 saucisses sur 14, soit 36%,, contiennent de la viande non déclarée ou de la viande de moindre qualité. Trois merguez contenaient entre 1 et 10% de porc, une saucisse de veau de la viande de mouton ou d’agneau, et une dernière saucisse de veau renfermait de la viande de moindre qualité (présence de muscle cardiaque)
  • Poissons de mer, avril 2010 : 6 sur 20  échantillons prélevés en Suisse romande soit 30% n’indiquaient pas l’espèce correcte
  • Produits truffés, décembre 2009 : 11 produits (huiles, fromages, sauces, risotto et pâtes) sur 20, soit 55%, ne correspondent pas aux attentes : utilisation d’arômes artificiels, d’espèce de champignons qui ne sont pas des truffes ou des teneurs en truffes plus qu’anecdotiques
  • Riz basmati : 2 riz sur huit, soit 25%, contiennent du riz moins noble et donc moins cher que la variété basmati.
  • Steak haché, mai 2006 : 2 steaks hachés sur 23, soit 9% contenaient des espèces non indiquées sur l’étiquette. Du porc dans un hamburger de veau et une espèce non identifiée (ni bœuf, ni porc) dans un hamburger de bœuf.
  • Huile d’olive, juillet-août 2008 pour 3 huiles sur 7, soit 43%, l’emballage suggère une provenance (Italie ou France) qui n’est pas celle de l’huile contenue dans la bouteille (Espagne).

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Interpellation des grands distributeurs

 
Nous demandons aux distributeurs

  • cesser le marketing agressif sur les fraises, mais également sur d’autres denrées hors saison, que ce soit en rayon ou dans les différentes publications destinées à vos clients (catalogues, magazines, journaux, newsletter, etc.) ;
  • renoncer à disposer les fraises espagnoles aux endroits stratégiques de vos points de vente, à savoir en face de l’entrée, sur des ilots dédiés, ou en tête de gondoles ;
  • ne pas recourir à des mises en scène pour vendre la fraise hors saison (à savoir jusqu’en avril), en l’associant par exemple à de la crème et des tartelettes. Une demande valable aussi pour d’autres denrées, comme les asperges du Pérou associées à de la mayonnaise, viande séchée ou autre ;
  • indiquer clairement, de manière bien visible et transparente le pays de provenance ainsi que les noms des producteurs de fraises importées, que ce soit sur les affichettes qui accompagnent ces fruits en rayon, dans les publicités ou sur le dessus des barquettes ;
  • ne plus utiliser de formulations qui peuvent induire en erreur le consommateur sur la saison de la fraise en Suisse. Une demande valable pour la mise en rayon, ainsi que toute publication ;
  • être en mesure de prouver toute allégation de durabilité concernant l’assortiment.

Les dates de la tournée romande #Ramènetafraise

29.05.21Marché de Boudry (NE)
01.06.21Marché de Neuchâtel (NE)
02.06.21Marché de La Chaux-de-Fonds (NE)
04.06.21Marché de Fleurier (NE)
05.06.21Gare de Lausanne (VD)
12.06.21Gare de Genève (GE)
08.06.21Place fédérale (BE)
12.06.21Marché de Delémont (JU)
15.06.21Gare de Delémont (JU)
19.06.21Marché de Fribourg (FR)
27.09.21Festi’Terroir Genève (GE)
28.08.21Festi’Terroir Genève (GE)
28.08.21Objectif Terre Lausanne (VD)
29.08.21Festi’Terroir Genève (GE)
29.08.21Objectif Terre Lausanne (VD)
09.09.21Semaine du goût Sion (VS)
25.09.21Concours suisse des produits du terroir Courtemelon (JU)
26.09.21Concours suisse des produits du terroir Courtemelon (JU)
05.10.21Les Jardins du Flon, à Lausanne (VD)
16.10.21Epicerie fine Côté Potager, à Vevey (VD)