5.5.2016, Barbara Pfenniger
Selon l’Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA), des contaminants générés lors du raffinage des huiles végétales, surtout de palme, posent des problèmes de santé.
Lorsque l’huile est chauffée à des températures élevées lors du raffinage et la désodorisation, des teneurs élevées en contaminants à base de glycérol se développent. Ces substances se transforment en glycidol, génotoxique et cancérigène après ingestion, sous la forme d’ester glycidylique (GE), de 2-MCPD et 3-MCPD. Les experts de l’EFSA évaluent le GE comme étant si problématique qu’ils n’ont fixé aucun seuil de sécurité tolérable. Les données toxicologiques sur les 2-MCPD se révélant trop trop limitées, seul le 3-MCPD obtient une limite journalière acceptable, dose qui serait dépassée par beaucoup de jeunes de moins de 18 ans. Le risque serait particulièrement important pour les enfants, ainsi que pour les personnes qui consomment beaucoup de margarine, de pâtisseries et de gâteaux riches en huile de palme.
Que faire?
Mieux vaut se rabattre le plus souvent possible sur des aliments peu transformés et les préparer soi-même, choisir des huiles peu transformées et parfois du beurre. En achetant des aliments tout prêts, laisser de côté les produits qui contiennent beaucoup d’huile de palme, donc qui l’affichent au début de la composition. Car les ingrédients sont toujours nommés en ordre décroissant de leur quantité. Les alternatives existent. Les tests de la FRC dans le cadre de l’Observatoire des graisses le montrent.
Bonne nouvelle
Il semble que, depuis 2010, les producteurs ont réussi à faire baisser la teneur d’ester glycidylique (GE) dans les huiles et graisses de palme. Vu la toxicité de cette molécule, les efforts doivent absolument continuer. Des engagement doivent également être pris pour faire enfin baisser aussi la teneur en 3-MCPD.